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OBJETS DU FUTUR – C’est la rentrée. Pour tout le monde. Petits et grands vont devoir lutter contre un des facteurs du trouble musculo-squelettique en enfilant tous les jours leur sac à dos trop lourd. Il y a pourtant une solution simple: utiliser le bon modèle qui allège la charge du sac à dos.
130 millions. C’est le nombre de sacs à dos vendus en Europe chaque année. Autant dire que nous en sommes tous équipés d’un, voire de deux exemplaires à la maison. Car ce genre de produit se décline aussi bien pour la randonnée, la vie scolaire ou simplement notre quotidien. Sans compter les professionnels comme les militaires ou les pompiers, qui supportent de lourdes charges sur leur dos. Et que dire des livreurs…
La solution à un problème technique
Alors, quand Mohammed Errafi commença à souffrir du dos du fait des 40 à 50 kg qu’il devait transporter tous les jours, il se dit que cela ne devait plus durer. Ferronnier d’art de son état, il imagina un exosquelette pouvant le soulager. Il remarqua que, lors d’une trop forte charge à porter, le réflexe naturel était de mettre les pouces sous les bretelles pour éviter de se lacérer les épaules, étirer ses ligaments et soulager ses lombaires et ses cervicales. L’idée était là, rebaptisée depuis par les scientifiques ayant travaillé sur cette invention «côte Alpha N12», une prothèse transversale rajoutée sur le corps et qui permet à une charge sur le dos d’être confondue avec le centre de gravité. Alors, si notre homme n’a évidemment pas réinventé le sac à dos, il a en revanche réinventé la manière de le porter.
Des exosquelettes en carbone dans les bretelles
Pour ce faire, l’idée a été de mettre des inserts en carbone, les fameuses «côtes Alpha N12», à l’intérieur des bretelles en leur donnant la forme des pouces pour permettre d’absorber la charge sur d’autres parties du corps. Gravipack est le seul sac à dos au monde à ne plus seulement reposer sur les épaules. Du coup, on ne sait plus où se situe la charge, le poids étant idéalement réparti sur l’ensemble du corps.
Le centre de gravité du sac à dos se trouve confondu avec le centre de gravité du corps de l’utilisateur. Le cou et les épaules sont dégagés de 92 % de la charge et la sensation de poids se dilue. Il s’agit là clairement d’une prévention contre les lombalgies chroniques, les tendinites aiguës et les scolioses. Pour valider ses prétentions, Gravipack, qui se voit bien devenir une norme de santé publique, a diligenté de nouvelles études scientifiques.
L’exosquelette Gravipack testé par l’armée française
L’armée de Terre et la Légion l’ont testé pendant six mois en conditions réelles. L’armée, sous le charme, lui a fait obtenir l’aval du ministère de la Défense. Après environ 400 000 euros de levé de fonds, de nombreux brevets déposés et une étude médicale (bio-mécanique et analyse du mouvement), la production a été lancée.
Révolution dans le monde des sacs à dos
Maintenant, pour l’utilisateur lambda, le Gravipack reste, en plus de ses caractéristiques techniques, un sac à dos bien fini, avec une multitude de poches et d’ouvertures visant à accueillir ce que vous voulez y loger. Sa forme est on ne peut plus classique et il n’y a guère que la rigidité de ses bretelles qui le distinguera d’un autre. Six modèles différents sont proposés pour s’adapter à toutes les situations. Écolier, randonneur, motard ou homme d’affaires, chacun trouvera celui qui lui sera le plus adapté. La seule consigne à suivre pour en tirer le meilleur profit est de bien régler les bretelles et la sangle pectorale.
Ensuite, vous serez surpris, même avec une lourde charge, de vous tenir droit et de vous déplacer librement en pouvant utiliser vos bras sans que ceux-ci soient gênés dans leurs mouvements et sans avoir le sentiment d’avoir un fardeau sur le dos. La sensation est étonnante.
L’inclusion : une mission au delà du profit
De son propre aveu, Mohammed Errafi n’entend pas faire fortune avec son invention. Il souhaite en revanche créer, à travers Gravipack, des emplois pour les personnes en état de handicap (trisomiques, non-voyants ou autistes). «La fragilité n’empêche pas la performance» affirme-il. Même si de grands groupes souhaitent pouvoir mettre la main sur cette invention, le Gravipack reste fabriqué en petites séries et tient à conserver le label made in France.